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Gabon : L’EPG exige le report des élections législatives et locales, dénonçant des irrégularités

Le parti d'opposition critique la gestion du processus électoral par la CNOCER à deux semaines du scrutin

Les élections législatives et locales prévues les 27 septembre et 11 octobre 2025 au Gabon font face à une pression croissante de la classe politique. Ce 9 septembre, le parti Ensemble pour le Gabon (EPG), dirigé par l’ancien Premier ministre Alain Claude Bilie-By-Nze , a exigé leur report via une allocution solennelle diffusée sur sa page Facebook. Le porte-parole Désiré Mounanga a dénoncé des « absurdités » dans l’organisation par la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER).
 
 
Au nombre des principaux  points de friction, L’EPG affirme que les listes électorales définitives n’ont pas été publiées et que ses observations n’ont pas été prises en compte par le ministère chargé des élections. Le parti critique le silence des autorités malgré des demandes répétées de clarification. La campagne électorale doit s’ouvrir le 17 septembre, soit seulement 10 jours avant le premier scrutin. L’EPG juge  ce délai insuffisant pour garantir un processus équitable.
 
 
La CNOCER, récemment créée sous la transition militaire, est accusée par l’opposition de manquer d’indépendance, rappelant les critiques lors de la présidentielle d’avril 2025 où l’organisation était sous contrôle ministériel. Un processus précipité pourrait alimenter des tensions post-électorales, comme en 2016 et 2023 où des fraudes présumées avaient déclenché des violences . L’EPG rejoint d’autres voix politiques ayant réclamé un report, mais le gouvernement n’a pas encore officiellement réagi.
 
 
La demande de report de l’EPG s’inscrit dans un contexte gabonais encore marqué par les séquelles de décennies de régime autoritaire et une transition militaire récente. Alors que le pays tente de tourner la page des Bongo, la gestion des élections locales et législatives sera un test crucial pour la crédibilité démocratique du nouveau pouvoir. La réponse des autorités déterminera si le Gabon évite un nouveau cycle de défiance ou consolide sa fragile transition.
 
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