Le Qatar offre 12 milliards de dollars au Botswana pour un avenir radieux (et bien climatisé)

En échange, le Botswana promet de ne plus jamais confondre le Qatar et les Émirats lors des apéros diplomatiques.
Dans un mouvement audacieux pour combler le déficit mondial en luxe et en poussière, Son Excellence le Président Duma Boko a officialisé ce jeudi sur Facebook un partenariat historique. Le conglomérat qatari Al Mansour Holdings, célèbre pour avoir transformé le désert en circuits de Formule 1 et en centres commerciaux glacés, va injecter la modique somme de 12 milliards de dollars dans l’économie botswanaise.
L’objectif annoncé ? diversifier une économie aujourd’hui un peu trop dépendante des diamants, ces cailloux scintillants qui font pâlir les promesses de l’énergie solaire. Grâce à cette manne venue du Golfe, le Botswana va enfin pouvoir se lancer dans des projets essentiels : construire des autoroutes à dix voies pour les éléphants, installer la climatisation centrale dans le Kalahari, et développer une appli de livraison de diamants en 20 minutes (ou 20 000 ans, selon le processus naturel).
« C’est une belle preuve de confiance », a déclaré un porte-parole du gouvernement, tout en s’entraînant à dire “Inch’Allah” avec la bonne intonation. « Ils admirent notre stabilité politique et notre expertise pour creuser des trous pour en sortir des choses précieuses. Eux, c’est pour le gaz. Nous, pour les diamants. C’est une belle complémentarité. »
Du côté qatari, on se montre enthousiaste. « Le Botswana est le hub incontournable de demain », a assuré un investisseur depuis la terrasse climatisée de son hôtel 7 étoiles à Doha. « Nous envisageons des fermes hydroponiques pour cultiver des truffes dans le désert, des stades flottants sur le delta de l’Okavango, et pourquoi pas un Louvre-Botswana, car tout le monde mérite de voir La Joconde à 40°C à l’ombre. »
Selon des sources bien informées, les négociations se sont déroulées dans une ambiance cordiale, une fois réglé le point épineux du nombre de chameaux que valait approximativement le parlement du Botswana. Une seule ombre au tableau : les habitants, un peu surpris, se demandent s’ils vont bientôt troquer leur traditionnel seswaa contre du caviar, et si les immenses chantiers qui s’annoncent seront compatibles avec leur art de vivre paisible, résumé par le concept du “Botho” et du “Awee” (l’équivalent local de « tranquillous, ça va aller »).
Une chose est sûre : le pays de la taille XXL et de la population raisonnable s’apprête à vivre une transformation… à la qatarie. Préparez-vous pour les premiers championnats du monde de sandboarding sur les dunes du Kgalagadi.