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L’Angola offre une leçon de basket au Mali dans une finale d’une cruauté pédagogique

Les "Palancas Negras" transforment la finale tant attendue en séance de dissection en direct, laissant le Mali chercher le paracétamol et le ballon.

Ce dimanche, à Luanda, il ne s’est pas joué une finale de basket, mais une démonstration de force d’une rare violence. L’Angola, nation basketteuse par excellence, a remporté sa 31ème édition de l’Afrobasket face au Mali sur le score sans appel de 70 à 43. Un chiffre qui, dans le milieu médical, s’apparenterait à un état de coma dépassé.

Tout était réuni pour un chef-d’œuvre : un pays hôte en transe, une équipe malienne ambitieuse, et un trophée bien astiqué. Las, les Angolais ont visiblement décidé que le spectacle serait court et la leçon, magistrale. Dès le premier quart-temps, ils ont instauré un couvre-feu sur la raquette malienne, verrouillant le cercle avec une telle autorité qu’on aurait cru voir une douane frontalière. Le ballon malien ? Saisi à l’entrée. Les espoirs de dunk ? Confisqués.
 
La star de la soirée ? La défense angolaise, un chef-d’œuvre de torture psychologique. Chaque tentative malienne de s’infiltrer se soldait par un turnover, une balle perdue, ou un regard désespéré vers le banc, comme pour demander « Ils ont le droit de faire ça ? ». Spoiler : oui. Et ils l’ont fait pendant 40 minutes.
 
Côté attaque, les Palancas Negras ont pratiqué un basket-ball chirurgical, sans pitié ni fioritures. Chaque passe était une piqûre de rappel, chaque panier une pièce à conviction de la supériorité angolaise. Le score, miroir implacable de l’hécatombe, affichait à la pause un 43-23 qui ressemblait moins à un écart qu’à un abîme.
 
La seconde mi-temps fut une formalité, une longue et douloureuse mise à mort protocolaire. Le public, d’abord en liesse, a fini par regarder le carnage avec un mélange de pitié et de respect, applaudissant poliment chaque action malienne comme on encourage un enfant qui apprend à faire du vélo sans les petites roues… et qui chute à répétition.
 
Du côté malien, l’after-match s’annonce compliqué. Outre le trophée de finaliste, ils repartent avec des questions existentielles (« Où est passée notre attaque ? ») et la désagréable sensation d’avoir servi de repoussoir dans un documentaire sur la grandeur angolaise. Leur score final de 43 points est si bas qu’il pourrait être considéré comme une atteinte aux droits de l’homme du basket.
 
L’Angola, lui, savoure une onzième couronne africaine. Une habitude, presque une routine, mais qui n’a jamais été aussi écrasante. Ils n’ont pas juste gagné un tournoi ; ils ont envoyé un message gravé au laser à tout le continent : « La maison brûlante, c’est ici. Apportez votre propre extincteur la prochaine fois. »
 
Le chiffre qui tue : 43. Ce n’est pas seulement le score du Mali, c’est aussi, symboliquement, le nombre de fois où leurs joueurs ont soupiré en regardant le chronomètre.

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