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Chan 2025 : un bilan en demi-teinte sous le vernis triomphaliste de la CAF
Le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) 2025 s’est achevé le 30 août à Nairobi par une victoire du Maroc face à Madagascar (3-2) dans un stade Kasarani bondé . Si la Confédération Africaine de Football (CAF) vante une édition « historique » , la réalité révèle des disparités flagrantes entre l’enthousiasme officiel et les défis persistants, trois ans avant la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2027 co-organisée par le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda.
Succès sportif et hégémonie marocaine : un règne sans partage
Les Lions de l’Atlas remportent leur troisième titre CHAN, consolidant leur domination sur le football continental après leurs récents succès en CAN U17, U23, futsal et féminine. Cette victoire s’appuie sur une politique de formation robuste (académies de haut niveau) et une intégration stratégique de binationaux, créant une synergie entre talents locaux et internationaux .Madagascar, surprise inaboutie : finaliste pour la première fois, l’équipe malgache a montré une résistance héroïque (défaite 3-2) mais peine encore à concrétiser son potentiel .
Organisation : entre applaudissements CAF et réalités amères
Patrice Motsepe, président de la CAF, qualifie cette édition de « plus réussie de l’histoire » , malgré des stades clairsemés en phase de groupes (30-40% de remplissage en Tanzanie et Ouganda) et des incidents de sécurité .À Nairobi, des supporters kényans ont forcé des barrières lors du match contre le Maroc, exposant des failles criantes dans la gestion des foules .Le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda ont vibré lors des matches impliquant leurs sélections nationales, mais l’engouement était absent pour les rencontres neutres .
Le CHAN 2025 a offert du spectacle et confirmé l’hégémonie marocaine, mais il a aussi exposé les failles structurelles des pays hôtes et la complaisance de la CAF. Alors que la CAN 2027 approche, il serait temps de remplacer les discours lénifiants par des actions concrètes — sous peine de voir le rêve est-africain virer au cauchemar logistique.
