FlashInternational

Coulée de boue au Darfour : Le Soudan enchaîne les catastrophes (Et les communiqués) !

Un glissement de terrain massif et dévastateur fait plus de 1000 morts, pendant que la guerre civile continue de faire son cinéma. 

Ce lundi 1er septembre 2025, le Soudan a décidément décroché le jackpot des tragédies. Alors que le pays est déjà plongé dans une guerre civile qui fait rage depuis 2023 – opposant l’armée régulière aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) –, voilà que mère nature décide d’apporter sa pierre à l’édifice (de boue).

Un glissement de terrain « massif » (le mot est faible) a ravagé le village de Tarasin, situé dans les montagnes du Djebel Marra, au Darfour. Selon le Mouvement de libération du Soudan (MLS), groupe armé local qui contrôle la région, le bilan dépasse le millier de morts. Une seule personne aurait survécu. On imagine sa déception en se réveillant : « J’ai gagné le loto… de la malchance. »

Scénario catastrophe : guerre + boue = cocktail détonant

Le MLS, qui d’habitude est plutôt occupé à contrôler des territoires et à éviter les balles perdues, a soudainement dû se transformer en service d’urgence. Dans un communiqué aussi dramatique qu’un mauvais feuilleton, le groupe a lancé un appel à l’aide aux Nations unies et aux ONG internationales pour… récupérer les corps. Parce que visiblement, en plus de manquer de pain, le Soudan manque aussi de pelles.

« La tragédie est plus grande que ce que notre peuple peut supporter seul », a déclaré le gouverneur du Darfour, Minni Arko Minawi. Sous-entendu : « On a déjà une guerre, une famine, des déplacés, et maintenant de la boue. Un peu d’aide, s’il vous plaît ? »

Accès impossible : l’aide humanitaire dans l’impasse

Comme si cela ne suffisait pas, la zone est quasi inaccessible pour les secours. Entre les combats et les routes impraticables, les humanitaires doivent jouer à Fort Boyard pour apporter leur aide. Caroline Bouvard, directrice pour le Soudan de Solidarités internationales, confirme : « Nos équipes sont en train de confirmer avec les autorités la route à prendre. » Traduction : « On essaie de ne pas se faire canarder en chemin. »

Pendant ce temps, l’ONU, qui qualifie déjà la guerre au Soudan de « pire crise humanitaire au monde », doit maintenant gérer un bonus catastrophe naturel. Leur to-do list doit être long comme un roman.

La communauté internationale : compassion et… inaction ?

Le président de la Commission de l’Union africaine a exprimé « sa profonde compassion ». Comme c’est gentil ! Malheureusement, les mots ne creusent pas encore les débris. Et pendant que les diplomates envoient des tweets de soutien, les Soudanais mangent de l’herbe (littéralement, la famine sévit dans plusieurs régions).

Le Soudan est décidément le théâtre d’une tragédie shakespearienne : guerre, famine, et maintenant des coulées de boue. Si seulement les dirigeants se battaient avec des pelles au lieu de kalachnikovs, peut-être que les corps seraient déjà déterrés.

En attendant, le MLS espère que l’ONU enverra des secours… et peut-être aussi un scénariste pour rendre tout ça plus crédible.

 

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page