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Secteur pétrolier gabonais : l’ONEP met le gouvernement sous pression face à la grogne sociale

Lassée par le mépris et l’inaction des pouvoirs publics, l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) passe à l’offensive. Dans un courrier cinglant adressé ce 5 septembre aux ministres du Pétrole et du Travail, le syndicat brandit la menace d’un arrêt de travail imminent et paralyseur, jetant une lumière crue sur l’exploitation en règle qui sévit dans le secteur.
Sous la plume de son secrétaire national, Lambert Mbolo Oye, l’ONEP somme le gouvernement de sortir de son mutisme complice. Le constat est sans appel : malgré les alertes répétées, les violations du code du travail par les opérateurs pétroliers se poursuivent en toute impunité, avec la bénédiction silencieuse des autorités.
 
L’organisation saisit le discours récent du Président de la République sur le « respect strict des textes » comme un levier pour forcer l’action. Un rappel à l’ordre qui sonne comme un camouflet pour l’exécutif, accusé de bafouer ses propres engagements et la Constitution, notamment son article 17.
 
La balle est dans le camp de l’État. L’ONEP exige des actes concrets et une rencontre d’urgence, faute de quoi les ministres concernés devront endosser l’entière responsabilité du blocage d’un secteur vital pour l’économie nationale. Le gouvernement est acculé : il doit maintenant choisir entre le dialogue et l’affrontement.
 
Tandis que les promesses restent lettre morte, la colère ne fait que grandir. L’Ogooué-Maritime, épicentre de l’industrie pétrolière, est en surchauffe. Le compte à rebours vers la grève est lancé. Le gouvernement parviendra-t-il à éteindre l’incendie qu’il a laissé se propager ?

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