
Dans une atmosphère électrique au Stade de Franceville, les Panthères du Gabon et les Éléphants de la Côte d’Ivoire se sont quittés sur un match nul et vierge de 0-0, à l’issue d’un choc africain des plus serrés. Un résultat qui, s’il prive le public gabonais d’une victoire euphorisante, laisse le destin des Éliminatoires du mondial 2026: Les panthères entre leurs propres griffes après le score vierge contre la Côte d’ivoire
D’entrée, les Éléphants, déjà qualifiés pour le Mondial 2026 en tant que pays organisateur mais jouant leur prestige, ont montré leurs crocs. La charnière centrale gabonaise, menée par Anthony Oyono, a dû résister à plusieurs assauts ivoiriens dans le premier quart d’heure. Mais peu à peu, portées par un public fervent, les Panthères ont trouvé leur marque. Guelor Kanga, en chef d’orchestre, a tenté de dicter le tempo, tandis que les appels percuteurs de Denis Bouanga côté gauche ont souvent mis en danger une défense ivoirienne vigilante.
La seconde période a vu les deux sélections se neutraliser mutuellement, dans un duel à distance où les occasions franches se sont faites rares. La meilleure opportunité est revenue aux Gabonais sur un corner repris de la tête par Sidy Senah, mais le ballon a frôlé le montant gauche d’Yahia Fofana, provoquant un frisson dans tout le stade. En fin de match, les Ivoiriens ont géré le temps efficacement, préservant le point du nul qui leur suffisait à conserver la première place du groupe.
Le classement : tout reste à jouer
À l’issue de cette 8e journée, la Côte d’Ivoire caracole en tête avec 20 points. Le Gabon, lui, est deuxième avec 19 points. La situation est simple : pour se qualifier directement pour la Coupe du Monde, les Panthères doivent impérativement gagner leurs deux derniers matchs contre le Burundi (à l’extérieur) et la Gambie (à domicile). Toute fausse note serait fatale.
Au Maquis « Entre- nous bar » des charbonnages , l’espoir malgré la frustration

L’ambiance était tendue mais néanmoins chaleureuse dans le maquis « Entre-nous bar », un haut lieu du football de charbonnages . À l’issue du match, nous avons recueilli les réactions de trois supporters, entre déception et foi inébranlable.
Pascal, 28 ans, informaticien : « Franchement, c’est frustrant ! On les a vus jouer avec la peau des fesses, ces Ivoiriens. Ils étaient là pour le nul et ils l’ont eu. Mais bon, regardez le parcours : on est invaincu depuis le début des éliminatoires ! On a tenu tête au champion d’Afrique, chez nous. Ça prouve qu’on a une équipe solide. Contre le Burundi et la Gambie, on n’a pas le droit à l’erreur, mais je fais confiance aux boys. Bouanga va leur faire mal. »
Marc, 52 ans, chauffeur : « Je suis un ancien, j’ai vu toutes les désillusions. Alors oui, ce 0-0, sur le moment, ça pique. On rêvait de les battre pour prendre la première place. Mais le plus important, c’est le point pris. On est toujours dans la course, et c’est ça le principal. La leçon aujourd’hui, c’est qu’il faut être plus réalistes devant le but. On a eu du jeu, des décentrements, mais la dernière passe ou la frappe n’était pas là. Il faut régler ça avant le Burundi. »
Thérèse, 35 ans, commerçante : « Les hommes ont bien joué, ils ont donné tout ce qu’ils avaient ! L’arbitre était un peu faible, mais bon… Moi, ce qui me rend fière, c’est l’état d’esprit. On n’a pas plié. Anthony Oyono était un mur ! Ce match, il nous donne une leçon : on ne dépend que de nous-mêmes maintenant. Plus d’excuses. Il faut aller gagner au Burundi, c’est tout. Ici, à Nzeng, on va tous les soutenir jusqu’au bout. On va prier et encourager nos Panthères ! »
La dernière ligne droite
Le rendez-vous est désormais pris. Les Panthères s’envoleront pour Bujumbura pour un ultime déplacement décisif. La mission est claire : vaincre pour garder espoir avant l’ultime réception de la Gambie. Le parcours est semé d’embûches, mais comme le soulignent si bien les supporters, le destin du Gabon est, plus que jamais, entre ses mains. La nation entière retiendra son souffle.
RépondreTransférer |