
Alors que la campagne officielle pour les élections législatives du 27 septembre s’ouvre demain, une figure familière du paysage politique gabonais a déjà pris les devants. Estelle Ondo, candidate de l’Alliance Patriotique dans le 2ème arrondissement d’Oyem, a choisi une stratégie de proximité : le porte-à-porte. Une méthode qui l’a menée, ces derniers jours, au cœur des différents quartiers dont Mbouloungou et de Derrière l’Hôpital 1, pour une campagne pré-électorale marquée par l’écoute et l’engagement.
Sur le terrain des préoccupations quotidiennes
Dans la chaleur humide de l’après-midi ou sous la pâle lueur des lampadaires en soirée, comme en attestent quelques photos prises sur le vif, Mme Ondo a sillonné les ruelles. Elle n’est pas venue en simple observatrice, mais en véritable réceptacle des angoisses et des espoirs de ses concitoyens. Face à elle, les cris de détresse d’une population confrontée au difficile accès aux services sociaux de base : l’eau potable, une préoccupation criante, mais aussi le chômage endémique qui frappe la jeunesse et la pauvreté persistante qui touche particulièrement les femmes.
Pour cette personnalité politique aguerrie, ces échanges ne sont pas de simples formalités de campagne. Ils constituent la matière première de son futur mandat. « Je ne suis pas ici pour faire des promesses en l’air, mais pour recueillir la matière de notre combat commun », a-t-elle confié à un habitant de Mbouloungou. Elle a pris l’engagement solennel de porter directement à l’Assemblée Nationale le plaidoyer des populations de sa circonscription politique , si les électeurs lui renouvellent leur confiance.

Parmi les sujets qui reviennent le plus fréquemment, la question de l’emploi des jeunes est une véritable épine dans le pied de la communauté. Une préoccupation que la candidate qualifie avec une gravité qui montre l’importance du sujet pour elle.
« Le chômage des jeunes est un cancer pour notre société qu’il faut combattre avec la dernière énergie », a-t-elle déclaré, le visage marqué par une détermination sans faille, lors d’un échange avec un groupe de jeunes désœuvrés. Cette phrase forte résume à elle seule l’urgence et la fermeté qu’elle compte mettre dans ce combat une fois élue.
Un engagement ancré dans l’altruisme
Au-delà de la stratège politique, c’est la qualité de femme altruiste et engagée qui ressort de ces rencontres. Son combat n’est pas nouveau. Il puise ses racines dans une conviction profonde pour la cause des plus faibles et pour l’autonomisation économique des femmes, qu’elle considère comme le pilier du développement familial et communautaire. Son plaidoyer pour une plus grande représentativité féminine dans les sphères de décision n’est pas un simple argument électoral, mais le fil rouge d’une carrière toute entière dédiée à l’action publique.
L’expérience au service de sa ville natale
Cet engagement sur le terrain n’est en réalité que la suite logique d’un parcours déjà bien rempli au service de la nation. Estelle Ondo n’est pas une novice. Ancienne Ministre, ancienne Députée de la 13ème législature et ancienne Commissaire de la République, elle maîtrise les arcanes de l’État et le processus législatif. Cette expérience multidimensionnelle fait d’elle une candidate incontournable dans sa ville natale d’Oyem. Elle connaît ses dossiers, comprend les mécanismes administratifs et sait comment actionner les leviers pour que la voix de son bastion politique se fasse entendre jusque dans l’hémicycle.
À la veille du début officiel de la campagne, Estelle Ondo apparaît donc non seulement comme une candidate expérimentée, mais surtout comme une femme de terrain, à l’écoute, qui a choisi de replacer les aspirations les plus concrètes des électeurs au cœur de son projet politique. Son porte-à-porte n’était pas une simple opération de communication, mais le premier acte d’un mandat qu’elle espère dédié à la lutte contre les inégalités et au service des siens.