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Nigeria Zamfara : une spirale infernale de violences et de kidnapping

Le nord-ouest du Nigeria sombre un peu plus dans la terreur. Alors que des communautés tentent désespérément de négocier une paix précaire, les « bandits » ont répondu par une nouvelle série d’enlèvements massifs et ciblés, enlevant au moins 50 civils en trois jours à peine. Une escalade brutale qui crache au visage des tentatives de dialogue et plonge la région dans un chaos sans fin.
 
Le crime de trop : une mosquée violée à l’aube
 
L’attaque est d’une brutalité qui sidère. Lundi, à 5h30, ce n’est pas une base militaire qui a été prise pour cible, mais le cœur même de la spiritualité et de la communauté : la mosquée de Gidan Turbe. Alors que plus de 40 fidèles étaient plongés dans la prière, des hommes lourdement armés ont fait irruption. En pleine terreur, ils ont été emmenés de force vers les repaires montagneux de Kahori, un territoire notoirement contrôlé par ces seigneurs de la guerre modernes. Ce rapt sacrilège marque un nouveau cap dans l’audace et la cruauté de groupes criminels qui règnent en maîtres absolus sur la région.
 
Un week-end de terreur méthodique
 
Mais cette attaque spectaculaire n’était que le point d’orgue d’un week-end de violences orchestrées. La stratégie est implacable :
 
Dimanche soir, c’est le village de Godai qui a été pris d’assaut en pleine nuit. Douze villageois ont été arrachés à leurs familles sous une pluie de tirs sporadiques, une signature sonore de la terreur qu’imposent ces bandits.
 
Dès le samedi, le coup était parti. À Birnin Zarma, ce sont 18 femmes et enfants qui ont été kidnappés, preuve d’une tactique cynique qui cherche à frapper les plus vulnérables et à maximiser la pression sur les communautés.
 
Des négociations au point mort face à la barbarie
 
Cette flambée de violence sonne comme un coup de massue pour les fragiles processus de négociation que certaines communautés tentaient de mettre en place. Comment parler paix quand l’autre partie ne connaît que le langage de la kalachnikov et de la rançon ?
 
Les promesses des autorités et les opérations militaires semblent totalement impuissantes à enrayer ce fléau. Les civils, pris en étau entre la brutalité des bandits et l’inefficacité de l’État, sont livrés à eux-mêmes, condamnés à vivre dans la peur constante du prochain raid.
 
Le message des ravisseurs est clair : dans le nord-ouest du Nigeria, c’est eux qui font la loi. Et face à ce règne de terreur, le monde regarde, impuissant.

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