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Khaled el-Enany élu à la tête de l’Unesco : « J’ai rencontré 195 pays en 100 jours, c’est faisable »

Le Conseil exécutif de l’Unesco a enfin mis fin au suspense haletant qui tenait en haleine les… dix personnes qui suivaient la course. Ce lundi, l’Égyptien Khaled el-Enany a été propulsé directeur général de l’institution, après une campagne électorale d’une brutalité rare où… absolument tout le monde avait déjà choisi son camp depuis deux ans.
 
Une victoire écrasante, un plébiscite : l’homme a raflé 55 voix. Son rival malheureux, le Congolais Firmin Edouard Matoko, en a récolté 2. On ignore qui sont ces deux âmes charitables – peut-être sa mère et son coiffeur –, mais leur fidélité est touchante. M. Matoko, qui avait eu la folle audace de se lancer seulement six mois avant le vote, a appris à ses dépens qu’à l’Unesco, la ponctualité est une vertu, sauf pour se lancer dans une course.
 
« C’était serré, mais nous avons su convaincre », a dû déclarer dans le plus grand secret un diplomate, sous couvert d’anonymat le plus total. La stratégie de l’Égyptien ? Avoir le soutien public de la Ligue arabe, de l’Union africaine, de la France, de l’Allemagne, du Brésil, de la Turquie, et probablement du club de pétanque de Saint-Chut-les-Mimosas. Une approche minimaliste, mais qui paie.
 
À peine élu, et déjà au travail ! Sortant de la salle plénière, le nouveau patron a dévoilé son plan « 100 jours choc » : rencontrer les 195 États membres. Soit environ deux pays par jour, week-ends compris. Une mesure d’efficacité radicale pour une organisation souvent accusée de… lenteur bureaucratique.
 
Son autre défi ? Combler le trou laissé par le départ des États-Unis, qui va sabrer le budget. La solution visionnaire de M. el-Enany : « Multiplier les sources de financement ». Traduction : faire la manche au secteur privé et espérer que les grandes entreprises aient soudainement une passion pour la préservation du patrimoine immatériel de l’humanité.
 
Khaled el-Enany prendra officiellement les rênes de l’institution le 14 novembre, après une validation de pure forme à Samarcande. Il succédera à Audrey Azoulay, à qui la rédaction d’Afriknouvelles.com  souhaite  bon courage pour trouver un nouveau bureau après avoir dirigé une organisation où le principal outil de travail est… la réunion pour préparer la réunion.

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