Guinée : le suspense est à son comble après le référendum constitutionnel
Ce dimanche 21 septembre 2025, la Guinée a vibré au rythme des urnes. Plus de 6,5 millions d’électeurs étaient appelés à se prononcer sur une nouvelle Constitution, un scrutin présenté comme la clé pour tourner la page du putsch de 2021. Mais dans un climat de tension et de boycott de l’opposition, l’attente des résultats est électrique.
Un scrutin sous haute tension et… prolongations !
À Taouyah, un quartier de Conakry, l’envoyée spéciale de RFI a vécu en direct le couac de la journée. Alors que les bureaux de vote devaient fermer à 18h TU, la Direction générale des élections a décidé dans la précipitation de prolonger le scrutin. Résultat : la grille de l’école, qui venait tout juste de se fermer, a été rouverte en catastrophe, retardant d’autant le début du dépouillement dans certaines des 14 salles de classe transformées en isoloirs.
Une participation encourageante, mais un pays paralysé
Sur place, les responsables du bureau se veulent optimistes : ils estiment la participation à près de 70%. Une affluence qui semble avoir été au rendez-vous le matin dans la capitale, selon plusieurs observateurs. Mais impossible de confirmer ce chiffre à l’échelle nationale en l’absence de tout décompte officiel.
Pour garantir l’ordre, la ville de Conakry était méconnaissable : circulation interdite, quartiers fantômes et un impressionnant dispositif sécuritaire avec blindés et barrages policiers ont figé la capitale. Une atmosphère de ville morte, où le seul bruit était celui des pas des électeurs se rendant aux urnes.
L’enjeu : tourner la page de la transition
Ce vote, boycotté par une opposition qui le juge biaisé, est crucial pour le pouvoir du général Mamadi Doumbouya. Un « oui » massif permettrait de remplacer la charte de la transition et d’acter officiellement le retour à un ordre constitutionnel. Mais dans les rues désertes de Conakry, c’est désormais le silence et l’attente qui prévalent. Tous les regards sont braqués sur la commission électorale, qui détient désormais les chiffres tant attendus.
source: Rfi//Afrique
