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Trump en Terre sainte : standing ovation pour un « faiseur de paix » en tournée mondiale

Ce lundi, la scène était plus hollywoodienne que diplomatique. Alors que les 20 derniers otages israéliens vivants quittaient la bande Gaza après 738 jours de captivité, Donald Trump, en metteur en scène triomphant, a fait son entrée en Israël pour recueillir les lauriers d’un accord de paix que beaucoup attribuent à son « art de la négociation » .
 
Une libération en deux actes et un sommet en pointillé
La journée a débuté par la libération, en deux groupes, des otages israéliens, derniers actes visibles d’un drame de deux ans. En échange, près de 2 000 prisonniers palestiniens ont également été libérés, dont 250 détenus pour « raisons de sécurité », certains condamnés pour des attentats meurtriers anti-israéliens . À Ramallah, en Cisjordanie, une foule en liesse a accueilli les chars transportant les détenus libérés, dans une explosion de joie contrastant avec le cérémonial protocolaire israélien .
 
Le « Sommet pour la paix » de Charm el-Cheikh, co -présidé par Donald Trump et le président égyptien Al-Sissi, a connu des révélations de dernière minute dignes d’un thriller politique. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, initialement absent puis convié, a finalement décliné l’invocation… d’une fête juive. « Le Premier ministre a remercié M. Trump pour l’invitation mais a déclaré qu’il ne pourrait pas y assister en raison de la coïncidence avec le début de la fête » de Simchat Torah, a précisé son bureau . Un contretemps qui n’a visiblement pas entamé la ferveur du moment.
 
Triomphe à la Knesset et casquettes MAGA pour le « président de la paix »
 
C’est à la Knesset, le Parlement israélien, que la satire politique a atteint son apogée. Donald Trump y a reçu un accueil que certains médias n’ont pas hésité à qualifier de « triomphal » . Les députés lui ont réservé une standing ovation, tandis que des casquettes rouges estampillées « Trump the Peace Président » (« Trump le président de la paix ») faisaient leur apparition dans l’assistance, rappelant l’imagerie du mouvement MAGA (« Make America Great Again ») .
 
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu n’a pas lésiné sur les superlatifs, qualifiant son hôte de « plus grand ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison Blanche » . « J’en ai vu des présidents américains, mais jamais je n’ai vu quelqu’un faire bouger le monde si rapidement », a-t-il lancé, dans un éloge appuyé . Le président de la Knesset, Amir Ohana, est allé plus loin en annonçant avoir officiellement proposé la candidature de Donald Trump pour le prix Nobel de la paix 2026, affirmant sans sourciller : « Personne ne le mérite plus que vous » .
 
Une communauté internationale soulagée, mais lucide
 
Alors que la cheffe de la diplomatie européenne saluait sur les réseaux sociaux une libération « rendue possible par le président Trump » , le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est dit « profondément soulagé » . Dans un communiqué plus mesuré, il a exhorté « toutes les parties à honorer leurs engagements » pour « mettre fin au cauchemar à Gaza » et a appelé à un cessez-le-feu permanent .
 
Même le Hamas, par la voix de son porte-parole Hazem Qassem, a « salué la déclaration du président américain Donald Trump, qui a clairement affirmé la fin de la guerre » . L’organisation a toutefois ajouté une note de prudence, appelant les médiateurs internationaux à « surveiller le comportement de l’occupant […] à veiller à ce qu’il ne reprenne pas ses agressions » , rappelant que la paix naissante reste fragile.

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