Le président Peter Mutharika, fraîchement investi pour un second mandat, a officialisé dimanche une série de nominations clés au sein de son gouvernement. La mesure la plus symbolique est sans conteste la nomination d’Enock Chihana au poste de Second Vice-Président de la République. Cette décision, annoncée par le Bureau du Président et du Cabinet (OPC), intervient après la victoire électorale de Mutharika en septembre et s’inscrit dans une vaste opération de remaniement de l’exécutif et de la haute fonction publique.
Une nomination à forte portée politique
Fils de Chakufwa Tom Chihana, une icône de la démocratie malawite, Enock Chihana apporte avec lui une certaine expérience politique et une influence dans la région du Nord, souvent perçue comme marginalisée. Sa nomination est interprétée comme un geste fort pour assurer une représentation équilibrée des différentes sensibilités politiques et des régions du pays.
Parallèlement, des postes stratégiques de la fonction publique et des forces de sécurité ont également été pourvus, avec les nominations de George Jafu à la tête des Forces de défense du Malawi, de Justin Saidi au poste de Secrétaire général du gouvernement et de Richard Luhanga à celui d’Inspecteur général de la police.
Contexte et défis à venir
Cette recomposition du pouvoir fait suite à la cérémonie d’investiture de Peter Mutharika, samedi 4 octobre, au cours de laquelle il a prêté serment en tant que septième président du Malawi, aux côtés de Jane Ansah, la Première Vice-Présidente.
Dans son discours inaugural, le président a hérité d’un pays en proie à de sérieuses difficultés économiques, évoquant des pénuries alimentaires, une inflation galopante et une grave crise des devises étrangères. Il a promis de « réparer le pays » en prenant des « décisions difficiles et douloureuses », tout en lançant un appel à l’investissement international.
Avec la nomination d’Enock Chihana, l’administration Mutharika semble choisir la voie de l’union et du dialogue politique pour relever ces défis pressants. Reste à savoir si cette alliance se traduira par une gouvernance plus collaborative et apaisée.
