À la veille de l’ouverture officielle de la campagne électorale pour le double scrutin du 27 septembre, le mouvement La Majorité bloquante incarne plus que jamais l’aspiration à un renouveau démocratique. Porté par le Copil citoyen et son leader charismatique Geoffroy Foumboula Libeka, ce collectif se positionne en alternative crédible aux partis traditionnels, misant sur une stratégie de mobilisation populaire inédite .
Une ambition stratégique : le tiers bloquant au Parlement
Le mouvement vise explicitement à obtenir 73 sièges parlementaires (49 députés et 24 sénateurs) pour constituer une minorité de blocage. Objectif affiché : empêcher toute modification unilatérale de la Constitution ou des textes majeurs sans recours au référendum, et promouvoir une décentralisation effective des collectivités locales . Geoffroy Foumboula justifie cette démarche : « Nous voulons un Parlement au service de la nation, non des partis politiques. Comme en 1991, avec des débats forts et constructifs».
Un engagement renforcé par l’expérience de la transition
Geoffroy Foumboula, actuel 4eme vice-président de l’Assemblée nationale de transition et candidat dans le 3e arrondissement de Libreville, incarne cette dynamique. Il souligne : « Nous avons un bon exécutif avec le Président Oligui Nguema. Mais il faut des parlementaires redevables pour équilibrer les institutions » .Son bilan à la transition (3 propositions de loi adoptées à l’unanimité) sert de caution à sa crédibilité .
Une vision décentralisatrice et participative
Au-delà du Parlement, le mouvement veut faire des collectivités locales des « modèles de développement » en y implantant des élus patriotes. Cette approche vise à corriger les dérives historiques de centralisation excessive . Alors que la campagne s’ouvre demain, La Majorité bloquante se définit comme une force de rupture qui bouscule les calculs politiques habituels. Certains observateurs s’interrogent sur sa capacité à gouverner, mais d’ autres y voient un levier pour consolider la démocratie par la base .
La Majorité bloquante ambitionne d’ incarner une innovation majeure dans le paysage gabonais : un mouvement hybride, ni tout à fait parti politique ni pure société civile, qui mise sur l’engagement citoyen pour reconfigurer les équilibres de pouvoir. Son succès dépendra de sa capacité à transformer l’essai du financement participatif en bulletins de vote.
À suivre dès demain sur le terrain, où les tractations finales s’accélèrent.
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