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Kenya : Raila Odinga, l’opposant s’est éteint brutalement ce mercredi en Inde

C’est une nouvelle qui bouleverse le Kenya et au-delà. Raila Odinga, l’infatigable chef de l’opposition kényane, est mort ce mercredi 15 octobre dans le sud de l’Inde, à l’âge de 80 ans. Selon des sources policières indiennes citées par l’Agence France-Presse (AFP), l’ancien premier ministre s’est effondré lors d’une promenade, ne survivant pas à un malaise soudain.
 
Une fin brutale en terre étrangère
 
Le drame s’est produit alors qu’il marchait en compagnie de sa sœur, de sa fille et de son médecin. « Il a soudain été victime de difficultés respiratoires et s’est effondré », a rapporté à l’AFP un porte-parole du Sreedhareeyam Ayurvedic Eye Hospital. Malgré la mobilisation immédiate des équipes médicales, leur combat a été vain. « Malgré les efforts répétés des médecins, son état s’est aggravé et il n’a pas pu être sauvé », a-t-il confirmé, dressant le constat d’une disparition foudroyante.
 
Un géant politique, de la prison au pouvoir
 
Né le 7 janvier 1945, Raila Odinga n’était pas qu’un simple homme politique ; c’était une figure historique, un lion de la lutte démocratique. Son parcours fut marqué par un courage indéniable : plusieurs fois emprisonné ou contraint à l’exil sous l’autocratie de Daniel arap Moi, il n’a jamais renoncé. Ce long combat l’a mené du statut de député à celui de Premier ministre (2008-2013), incarnant l’espoir de millions de Kenyans.
 
Cinq fois candidat, éternel contestataire
 
Sa soif de justice et de changement l’a poussé à briguer la présidence à cinq reprises. À chaque fois, la victoire lui a échappé, et à chaque fois, il a clamé avoir été « volé », refusant de se soumettre en silence. La dernière fois, en 2022, sa défaite serrée face à William Ruto avait plongé le pays dans une tourmente. Alors qu’il rejetait les verdicts de la justice, des manifestations avaient embrasé le pays, coûtant la vie à des dizaines de personnes. Une rivalité qui avait paradoxalement trouvé une issue dans le dialogue, avec une réconciliation récente et l’entrée de membres de son parti au gouvernement.
 
La disparition de « Baba », comme le surnommaient affectueusement ses partisans, laisse un immense vide sur l’échiquier politique kényan et marque la fin d’un chapitre tumultueux de l’histoire du pays.

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