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Gabon-CNAMGS : Suspendue, la Directrice Générale dénonce une procédure « illégale »

La Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS) est le théâtre d’un conflit de gouvernance ouvert. Sa Directrice Générale, Nadia Christelle Koye, s’oppose fermement à sa suspension, qu’elle estime entachée d’irrégularités, dans une réponse officielle adressée ce lundi au Président du Conseil d’Administration (PCA), Alain Claude Kouaka.
Une suspension contestée sur la forme…
 
Dans sa note référencée n°1654/25-CNAMGS/DG-NCK, Mme Koye conteste le fondement juridique de la décision. Elle avance que sa nomination, ayant été actée par l’ensemble du Conseil d’Administration, ne saurait être révoquée par la seule volonté de son Président. Elle invoque le décret n°076, précisant que les pouvoirs du PCA sont délégués par le Conseil et doivent s’exercer de manière collégiale pour des décisions de cette gravité.
 
La procédure est également pointée du doigt. La Directrice Générale souligne l’absence de consultation du Conseil et le non-respect du principe du contradictoire, selon lequel toute personne mise en cause doit pouvoir se défendre avant une sanction.  » Pourquoi le conseil d’administration n’a-t-il pas été informé ? Pourquoi n’ai-je pas été interpellée à ce sujet ? « , interroge-t-elle dans sa correspondance.
 
… et sur le fond
 
Si les motifs précis de sa suspension n’ont pas été rendus publics, Nadia Christelle Koye affirme que les « irrégularités » qui lui sont reprochées n’ont jamais fait l’objet de débats ou de constats officiels au sein de l’instance délibérante. Elle écarte ainsi l’existence d’un motif disciplinaire solide, laissant planer le doute sur d’autres motivations.
 
Un conflit qui dépasse les simples divergences
 
La réponse de la DG prend une dimension politique en évoquant des « pressions permanentes » et des « émotions personnelles » qui animeraient, selon elle, cette décision. Elle y perçoit une « envie de pouvoir » plutôt qu’une démarche fondée sur des faits objectifs, et questionne la loyauté de son adversaire dans la mise en œuvre de la politique du Chef de l’État.
 
En conclusion, elle estime que cette affaire « fait honte à la Ve République », dont le fondement est le respect strict de la légalité. Elle annonce se réserver le droit d’engager toutes les procédures judiciaires pour faire annuler sa suspension.
 
Cette confrontation directe entre la Direction Générale et la Présidence du Conseil d’Administration plonge la CNAMGS dans une crise de gouvernance aux conséquences encore incertaines, tant sur le plan institutionnel que politique.

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