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Cameroun-Présidentielle : Le duel des bulletins qui déchire un pays

Alors que les résultats officiels se font désirer, Paul Biya et Issa Tchiroma se livrent une guerre des chiffres et des communiqués. Dans les coulisses du pouvoir, un poste de Premier ministre serait même sur la table pour acheter la paix.

C’est le thriller politique qui agite le Cameroun. Alors que le Conseil constitutionnel doit trancher, le président sortant Paul Biya et son challenger Issa Tchiroma se sont déjà auto proclamés vainqueurs de la présidentielle du 12 octobre, dans un incroyable bras de fer où chacun brandit ses propres résultats.
 
Qui croire ? La bataille des chiffres fait rage. Tchiroma, dans un coup de force médiatique, a claironné sur les réseaux sociaux une victoire écrasante à 54,8 %. « Le peuple peut désormais fêter sa victoire », a-t-il lancé, proposant magnanimement une « transition apaisée » à un pouvoir qu’il dit avoir déjà vaincu.
 
Mais dans l’autre camp, on affiche un sourire plus crispé. Des fuites, attribuées à la Commission électorale, donneraient Biya gagnant avec près de 53 % des voix. Deux réalités parallèles, un seul vainqueur possible. Qui ment ? La question enflamme les rues et les conversations.
 
Et si la vraie négociation n’était pas dans les urnes, mais dans les salons feutrés du pouvoir ? Selon la presse locale  et internationale , Biya aurait déjà sorti l’artillerie lourde pour désamorcer la crise : le poste de Premier ministre serait sur la table, une offre alléchante pour tenter de museler Tchiroma et d’étouffer dans l’œuf toute velléité de contestation. Une manœuvre qui sent le marchandage plus que la démocratie.
 
Pendant ce temps, le gouvernement joue la carte de la fermeté. On parle d’« actes de provocation », de « fauteurs de troubles manipulés », et on annonce des interpellations et des comparutions devant des tribunaux militaires. Le message est clair : la rue ne sera pas une arène politique.
 
La tension est à son comble. Le Cameroun retient son souffle, suspendu aux lèvres du Conseil constitutionnel. Mais une chose est sûre : quel que soit le verdict, l’après-élection s’annonce explosive. La bataille des bulletins a cédé la place à la guerre des nerfs. Et le pays tout entier en est l’otage.

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