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Gabonisation des stations-service : la révolution de l’emploi jeune est en marche

Près de 900 postes à pourvoir : les premiers bénéficiaires racontent leur fierté retrouvée, tandis que les récalcitrants se mettent en ordre de marche.

Ça y est, la « gabonisation » des stations-service n’est plus un vœu pieux ! Sur le terrain, la mesure fait déjà ses preuves. Témoignages à l’appui, plongée dans cette petite révolution qui redonne de la dignité et un avenir à la jeunesse gabonaise. 
 
 
Finis les emplois sous-traités, place aux Gabonais ! La « gabonisation » des postes dans les stations-service, décrétée il y a un mois, est désormais une réalité tangible. Une onde de choc positive pour des centaines de jeunes qui voient enfin le bout du tunnel du chômage. L’objectif du ministre du Pétrole et du Gaz, Sosthène Nguema Nguema, est sans appel : libérer près de 900 emplois pour les nationaux. Et sur le pavé, ça bouge.
L’échéance de fin septembre a sonné. Certaines enseignes, à l’image de Total Energies, jouent encore les prolongations, naviguant entre stagiaires gabonais et travailleurs étrangers. Mais le gouvernement a un message clair : la période de sensibilisation aura une fin. Place ensuite aux sanctions pour ceux qui traîneraient des pieds. La patience a des limites.
Lionel Biyogue est de ceux qui incarnent ce renouveau. Après la galère des « petits boulots », le voilà pompiste chez Total. Un métier jadis moqué, aujourd’hui revendiqué avec une fierté retrouvée. « Avant, on rigolait du Gabonais à la pompe. Aujourd’hui, on en est fiers. C’est usant, oui, mais c’est un boulot noble, passionnant. On est au cœur de la vie, au contact de tous les Gabonais. »
Pour Thibault Ndong, en stage à la station Bessieux, chaque minute compte. La ponctualité n’est pas une option, mais la clé pour décrocher le Graal : un contrat à durée indéterminée (CDI).« Imaginez : pas d’essence, pas de déplacement. Notre rôle est vital. Alors oui, on se relaie avec une discipline de fer. Respecter les horaires, c’est respecter le client. »
 
Simplice Zomo, gérant d’une station à Nombakélé, a pris les devants. Sa station était déjà à 90% gabonaise. La mesure gouvernementale a fait le reste, permettant de pourvoir le dernier bastion étranger : le poste de graissage. « Maintenant, j’ai un jeune Gabonais en apprentissage. On voit de tout : des chômeurs, des qualifiés sans emploi… Le potentiel est là. Il fallait juste une volonté politique pour le libérer. »
Au-delà des chiffres, cette « gabonisation » est un symbole fort. Celui d’une reconquête économique par les nationaux, secteur stratégique après secteur stratégique. Le chemin est encore long, mais la machine est lancée. Et elle est irréversible. Une génération entière reprend espoir, une pompe à la fois.

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