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Ghana : Accra s’offre une justice financière pour les « bandits à col blanc »

Face aux délits économiques et environnementaux, le gouvernement annonce la création de tribunaux spécialisés itinérants pour une répression plus rapide et plus efficace.

Le gouvernement ghanéen monte en première ligne contre la mauvaise gestion des fonds publics. Une réunion de haut niveau, présidée par le chef de l’État John Dramani Mahama, a acté la création prochaine de tribunaux financiers spécialisés. L’objectif ? Juger sans délai les auteurs d’irrégularités financières pointées du doigt chaque année par le Vérificateur général.
 
Mais le champ d’action de ces nouvelles juridictions ne s’arrêtera pas aux seules malversations économiques. Elles auront également pour mission de traiter les dossiers sensibles de l’exploitation minière illégale (galamsey) et des crimes environnementaux, deux fléaux majeurs pour le pays.
 
Une justice qui viendra au peuple
 
Pour garantir une couverture nationale et une réponse judiciaire rapide, ces tribunaux  adopteront un modèle innovant : ils fonctionneront en circuits mobiles à travers les différentes régions du Ghana. Cette approche vise à désengorger les tribunaux classiques et à rapprocher la justice des citoyens.
 
Le président Mahama était entouré pour cette annonce d’un aréopage de personnalités judiciaires et gouvernementales, signe de l’importance stratégique du dossier. Étaient notamment présents le juge en chef par intérim, Paul Baffoe-Bonnie, le Procureur général et ministre de la Justice, Dr Dominic Ayine, ainsi que le Vérificateur général, Johnson Akuamoah Asiedu.
 
Le vérificateur général, un acteur clé renforcé
 
Ce dernier voit son rôle conforté. Le communiqué de la présidence rappelle qu’il continuera à user de ses prérogatives constitutionnelles pour rejeter les dépenses non justifiées des administrations et exiger des comptes de la part des responsables.
 
Cette réforme judiciaire d’envergure envoie un signal fort : l’ère de l’impunité pour les détournements de fonds et les crimes contre l’environnement est révolue au Ghana. Le pays se dote d’outils agiles pour assainir la gestion publique et protéger son patrimoine naturel.

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