
Dans un contexte de crise politique et sociale extrême, la vie du président équatorien Daniel Noboa a été mise en péril par un acte de perfidie : une tentative d’assassinat par empoisonnement, dissimulée dans des confiseries offertes lors d’un événement public. La réplique du film Forrest Gump – « La vie, c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber » – prend aujourd’hui une résonance sinistre et macabre. Pour le chef de l’État équatorien, cette boîte de chocolats n’était pas une surprise innocente, mais une arme. Le président Noboa a révélé, jeudi, avoir échappé de justesse à une tentative d’empoisonnement après avoir reçu des chocolats et une confiture délibérément contaminés.
Cette affaire sordide n’est pas un incident isolé, mais la deuxième plainte pour tentative d’homicide visant le président en l’espace de quelques semaines. Le pouvoir exécutif est en effet confronté à un mouvement de protestation d’une rare intensité, mené par les peuples autochtones. Dans une déclaration glaçante, le président a confié à CNN que les analyses avaient révélé la présence de « trois produits chimiques » différents. « Leur concentration élevée ne peut être que le fruit d’une intention criminelle », a-t-il affirmé, soulignant le caractère délibéré et calculé de l’attentat.
Face à cette menace toxique, l’organisme militaire en charge de la sécurité du président a immédiatement saisi le parquet. Une plainte officielle a été déposée, accompagnée des preuves accablantes : les sucreries mortelles et le rapport technique attestant de la dangerosité du mélange.
Ce nouvel épisode s’inscrit dans une escalade vertigineuse des tensions. Début octobre, le gouvernement avait déjà affirmé que le véhicule transportant Daniel Noboa avait été pris pour cible par des tirs d’armes à feu, une attaque imputée aux manifestants. Une première plainte pour « tentative de meurtre » avait alors été enregistrée.
Aujourd’hui, la menace a changé de nature. Elle n’est plus frontale, mais sournoise, utilisant le poison comme une arme de l’ombre. Alors que le pays est secoué depuis la mi-septembre par des blocages et des manifestations violentes contre la politique économique du gouvernement, la ligne séparant la contestation de la tentative de régicide semble soudainement s’être effacée, plongeant l’Équateur dans une crise aux allures de drame shakespearien.
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