Le Président Brice Clotaire Oligui Nguema a reçu ce mercredi 23 Octobre une délégation de hauts magistrats, parmi lesquels le procureur général de la Cour d’appel de Libreville, Eddy Minang, et le Premier président de la Cour des Comptes, Alex Euv Moutsiangou. Une rencontre placée sous le signe de la « tolérance zéro » et de la lutte contre l’impunité.
Dans son discours prononcé lors de la rentrée solennelle des Cours et Tribunaux, le 6 octobre dernier, le chef de l’État avait réitéré son exigence d’« intégrité, transparence et loyauté » de la part des acteurs judiciaires. Mais cette fois, les mots ont été suivis d’ordres concrets : ouverture immédiate d’enquêtes et d’audits au sein de l’ensemble des régies financières du pays.
Une annonce qui intervient dans un contexte où la défiance des citoyens envers l’appareil judiciaire et administratif reste palpable. En ciblant les « régies financières », souvent pointées du doigt pour des détournements et malversations, l’exécutif semble vouloir envoyer un signal fort.
La présence des ministres de la Justice, Séraphin Akure-Davain, de l’Intérieur, Herman Immongault, et de la Défense, Brigitte Onkanowa, témoigne de la dimension interministérielle et sécuritaire que souhaite incarner cette nouvelle offensive. Le président Oligui Nguema, en sa qualité de président du Conseil supérieur de la magistrature, a personnellement supervisé les échanges.
Le principe de « Tolérance zéro dans la Ve République », évoqué à plusieurs reprises, semble désormais devoir se traduire par des actes. Reste à observer si ces instructions se concrétiseront par des procédures effectives, des poursuites et, le cas échéant, des condamnations.
À suivre : la mise en œuvre effective de ces directives et les premiers résultats des investigations annoncées.
