FlashInternationalPolitique
Côte d’Ivoire : à l’heure du vote, l’ONU exhorte les Ivoiriens à « un acte d’amour pour leur pays »

Un contexte électoral tendu
Cinq candidats sont en lice, dont le président sortant Alassane Ouattara, candidat à un quatrième mandat. Mais l’élection se déroule dans un climat marqué par l’exclusion de plusieurs figures majeures de l’opposition : l’ancien président Laurent Gbagbo, l’ex-directeur de Crédit suisse Tidjane Thiam, et Pascal Affi N’Guessan, président du FPI, écartés pour des irrégularités liées aux parrainages ou à l’inscription sur les listes.
Aux côtés d’Alassane Ouattara (RHDP), on retrouve Jean-Louis Billon (CODE), Simone Ehivet Gbagbo (MGC), Ahoua Don Mello Jacob (indépendant) et Henriette Lagou (GP-PAIX). Pour se porter candidat, chacun a dû réunir un cautionnement de 50 millions de FCFA et des parrainages citoyens attestant d’une assise nationale.
L’appel solennel de l’ONU
M. Simão a rappelé les progrès accomplis par le pays ces vingt dernières années en matière de paix et de réconciliation, saluant le rôle des institutions, de la société civile et de la mobilisation citoyenne. Mais il a aussi mis en garde : « Ne laissons pas les divergences, frustrations ou colères se traduire par la violence ».
S’adressant à l’ensemble des acteurs – politiques, forces de sécurité, leaders religieux, jeunes et femmes –, il les a exhortés à « répondre à la violence par le dialogue, aux divisions par le respect et aux discours d’exclusion par une vision commune de l’intérêt national ».
Une campagne intense, un enjeu capital
La campagne électorale, qui s’est achevée jeudi à minuit après deux semaines d’intenses mobilisations, a vu les candidats défendre leurs programmes à Abidjan, Bouaké, Aboisso et ailleurs. Le président Ouattara a notamment mis en avant son bilan économique et politique.
Alors que les urnes sont ouvertes, M. Simão a conclu son message par une formule forte : « Voter n’est pas seulement un droit. C’est un acte d’amour pour son pays. C’est un engagement pour la paix ». Un vœu partagé par de nombreux Ivoiriens, qui espèrent un scrutin « dans la dignité, la sérénité et la liberté », pour renforcer la démocratie et la confiance entre citoyens et institutions.
La suite sous surveillance
Les résultats de ce scrutin, crucial pour la stabilité et la croissance du pays, seront attendus avec une attention particulière, tant sur le plan national qu’international. La Côte d’Ivoire, en ce 25 octobre, écrit une nouvelle page de son histoire.



