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Cameroun: Tchiroma promet une 3eme mi-temps après la réélection de Biya
L’ancien ministre, devenu figure de l’opposition, défie le pouvoir et dénonce une « mascarade », tandis que les autorités brandissent la menace de la justice pour les violences post-électorales.

Dans un message publié mercredi sur ses réseaux sociaux, Issa Tchiroma a vivement dénoncé une « mascarade électorale » et appelé ses partisans à intensifier la mobilisation. « Écoutez-moi bien : seule votre détermination les fera partir. La peur ne nous arrêtera pas. Cette année, nous avons une opportunité unique de dire “trop, c’est trop” », a-t-il déclaré, dans un contexte déjà tendu par des accusations de violences post-électorales.
Le leader de l’opposition a fustigé ce qu’il présente comme un déni de démocratie, accusant les autorités d’avoir « utilisé leur pouvoir pour imposer leur candidat ». Il a également mis en cause le Conseil constitutionnel, qu’il juge dépourvu d’impartialité, évoquant un parallèle avec une situation voisine datant de 2010, où cette institution avait, selon lui, été « inféodée au pouvoir ».
S’adressant directement au régime en place, Tchiroma a lancé un avertissement sans équivoque : « Vous avez Tchiroma en face de vous ; votre impunité touche à sa fin. Faire couler le sang du peuple fut une grave erreur. Vous devrez désormais rendre des comptes. »

Mais ces déclarations interviennent dans un climat de fortes tensions. Les autorités, de leur côté, ripostent en brandissant la menace de poursuites judiciaires à son encontre, le tenant pour responsable des récents épisodes de violence survenus après la proclamation des résultats.
Ancien ministre de la Communication désormais en première ligne de l’opposition, Issa Tchiroma a conclu son intervention en annonçant une nouvelle phase d’action : « Qu’ils se réjouissent, qu’ils dansent — cela ne fait que commencer. La troisième étape arrive bientôt. »
Alors que les partisans du pouvoir voient dans ces propos une incitation à la déstabilisation, ses soutiens y perçoivent le signe d’une détermination accrue. Dans ce duel verbal, chaque camp campe sur ses positions, laissant planer l’incertitude sur les suites, tant politiques que judiciaires, de cette confrontation.



