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Climat : Le compte à rebours s’accélère, l’humanité au bord du précipice
Le constat est sans appel. Selon le dernier rapport : « Emissions Gap Report des Nations unies », publié ce 4 novembre, le monde file toujours vers un réchauffement catastrophique de 2,8°C d’ici 2100. Un seuil qui nous projette en territoire totalement inconnu, et potentiellement ingérable.
Il est vrai qu’un fragile espoir était né avec l’Accord de Paris en 2015. À l’époque, la trajectoire nous menait droit vers un enfer de 3,7 à 4,8°C. L’obligation pour chaque nation de fixer des objectifs a permis de dessiner une alternative moins sombre. Si tous les engagements étaient tenus, la hausse pourrait être contenue entre 2,3 et 2,5°C. Mais entre les promesses et la réalité, le fossé reste béant.
Une planète déjà sous tension
Ne nous y trompons pas : même l’objectif le plus optimiste représente un péril immense. La Terre, qui a déjà gagné 1,3°C, suffoque. Sous nos yeux, la banquise fond, les coraux blanchissent, les forêts brûlent. Des vagues de chaleur, des inondations et des sécheresses sans précédent portent désormais la signature indélébile du dérèglement climatique.
Que restera-t-il de notre monde à 2,8°C ? Personne ne peut le prédire avec certitude, mais les signes avant-coureurs sont terrifiants.
L’urgence absolue
Une alerte rouge, lancée fin octobre par un collectif international de scientifiques, vient renforcer ce diagnostic accablant. Leurs mots sont clairs : les « signes vitaux de la planète sont au rouge ». 2024 est non seulement l’année la plus chaude jamais enregistrée, mais probablement la plus torride depuis 125 000 ans. Pire : le rythme du réchauffement s’emballerait.
Le temps des demi-mesures est révolu. La chute spectaculaire du coût des énergies solaire et éolienne nous offre des outils, mais le volontarisme politique fait cruellement défaut. L’humanité joue avec le feu. L’adaptation et l’atténuation des impacts doivent devenir la priorité absolue de chaque gouvernement, avant qu’il ne soit trop tard.
Source : Science.Presse
