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Barrages Mondial 2026 : Les Léopards arrachent leur ticket dans un thriller à l’africaine

Ce dimanche, la RDC et le Nigeria nous ont offert bien plus qu’un simple match de football : un véritable drame en trois actes, avec des rebondissements à faire pâlir un scénariste de télénovela. Au terme d’un spectacle aussi palpitant que angoissant, les Léopards ont finalement dompté les Super Eagles aux tirs au but (1-1, 4-3 TAB), se qualifiant ainsi pour le tournoi de barrages intercontinentaux, la dernière chance pour les âmes perdues du football mondial.
 
La farce tragique (ou le réveil brutal)
 
Il aura fallu trois minutes aux Congolais pour se réveiller et se dire « Oh non, pas ça ». Dans ce qui s’apparente plus à une passe décisive pour l’adversaire qu’à une relance, Arthur Masuaku a offert le ballon sur un plateau à Frank Onyeka. La déviation de Tuanzebe, aussi malencontreuse que inévitable, a laissé Lionel Mpasi, le gardien congolais, aussi impuissant qu’un spectateur au dernier rang. 1-0. Le début du cauchemar.
 
Forcés de jouer après ce réveil en fanfare, les Léopards ont tenté de réagir, mais semblaient chercher leurs griffes. Heureusement, les Super Eagles, dans un élan de générosité rare, ont décidé de ne pas en rester là. Ils ont multiplié les occasions gâchées avec une constance remarquable, offrant un festival de mauvais choix, de passes approximatives et de frappes hésitantes. Victor Osimhen, star de l’attaquant nigérian, a dû se mordre les doigts sur le banc, remplacé à la mi-temps pour une raison mystérieuse, laissant planer le doute : blessure ou simple exaspération ?
 
Le réveil des Léopards (grâce à un homme-orchestre)
 
Alors que les Léopards naviguaient en eaux troubles, un homme a décidé de prendre les choses en main : Meschack Elia. Ne se contentant pas d’un seul rôle, il a enchaîné les casquettes : récupérateur, lanceur, pisteur et enfin, buteur. Après avoir volé le ballon, il a servi Bakambu, puis a couru comme s’il avait un train à attraper pour reprendre de la tête le centre de ce dernier. 1-1. Un but entièrement « Fabriqué en RDC », de la récupération à la conclusion. Juste avant la pause, il obtient même un coup franc, pour bien montrer qui était le patron de cette première mi-temps finissante.
 
Le syndrome de la peur de gagner
 
La seconde période et la prolongation ont été le théâtre d’un phénomène étrange : la « phobie du but décisif ». Les deux équipes se sont livrées à un duel de courtoisie, se renvoyant la balle comme si elle était brûlante.
 
Côté nigérian, les Eagles, visiblement épuisés par leur match précédent, ont adopté une stratégie minimaliste : ne plus tirer. Aucun tir cadré en seconde période. Une performance statistique aussi impressionnante que désolante.
 
Côté congolais, l’avant-garde a multiplié les gestes techniques… jusqu’à 5 mètres du but. Fiston Mayele est entré comme un lion pour finir en agneau égaré, tandis que Cipenga a réussi l’exploit de transformer un pressing héroïque en un hors-jeu flagrant, laissant le gardien nigérian Nwabali, pourtant auteur d’une sortie douteuse, s’en sortir avec un simple sueur froide.
 
Le dénouement : La loterie des tirs au but
 
Ne parvenant pas à se départager dans le jeu, les deux sélections ont donc eu recours à l’épreuve suprême de nerfs : les tirs au but. Une loterie où la technique le cède la place à la psychologie et à la capacité de vos artères à ne pas exploser.
 
Et c’est ici que les Léopards, peut-être habitués à ce genre de montagnes russes émotionnelles, ont montré un sang-froid d’acier. Ils se sont qualifiés pour les barrages intercontinentaux, un tournoi exotique où ils affronteront la Bolivie (spécialiste du mal des montagnes) et la Nouvelle-Calédonie (experte en sable fin et… en football ?). Six équipes se battront pour deux places au Mondial 2026. Le chemin est encore long, mais après un tel spectacle, une chose est sûre : avec la RDC, l’ennui n’est jamais au programme.

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