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Guinée-Bissau : Tous les regards braqués sur le retour du président Embaló à Bissau

À quelques jours d’un scrutin décisif, la capitale Bissau retient son souffle. Le président Umaro Sissoco Embaló, en tournée électorale à travers le pays, fait son retour dans une ville en ébullition, où l’attente est palpable. La course à la présidentielle du 24 juin se transforme en un duel sans merci qui captive toute la nation.
Le retour du « gladiateur » en terrain conquis
Après une campagne menée tambour battant en région, multipliant les meetings et les bains de foule, Umaro Sissoco Embaló rentre au bercail. Son objectif est clair : remporter un deuxième mandat et consolider son pouvoir. Son style, affirmé et direct, a marqué son premier quinquennat. Sa stratégie ? S’appuyer sur un bilan qu’il présente comme solide et sur une connexion directe avec ses partisans, loin des arènes politiques traditionnelles de la capitale.
L’opposition unie derrière un rival inattendu
Face à lui, le paysage politique a connu un séisme. L’adversaire le plus redoutable n’est autre que Fernando Dias, candidat indépendant qui a réussi l’exploit de fédérer les espoirs de l’opposition. La donne a changé avec le ralliement officiel derrière lui du PAIGC, le parti historique de la lutte pour l’indépendance. Cette alliance surprenante donne à Dias une légitimité et une machine électorale de poids, transformant sa candidature en une menace sérieuse pour le président sortant.
Ironie du sort, le PAIGC, pilier de l’histoire du pays, a été exclu de la course par la Cour Suprême, l’obligeant à reporter toutes ses forces sur un candidat « hors parti ». Une manœuvre qui a créé un front commun inédit contre Embaló.
Un duel qui éclipse tous les autres
Cette bataille au sommet entre le président-soldat et le candidat de l’union nationale est devenue l’unique sujet de préoccupation. Le face-à-face est si intense, si personnel, qu’il relègue tous les autres prétendants à la présidence dans l’ombre. Les projecteurs médiatiques et l’attention du public sont entièrement captivés par ce duel, symbole d’une fracture politique profonde.
Alors que la tension monte d’un cran, le retour d’Embaló à Bissau n’est pas qu’un simple déplacement. C’est le signal de départ de l’ultime manche d’une partie d’échecs dont l’issue dessinera le visage de la Guinée-Bissau pour les cinq prochaines années. Le compte à rebours a commencé.



