
L’élection des membres du CESEC, ce samedi 13 décembre, marque un tournant historique. Pour la première fois, les Gabonais établis à l’étranger et les populations autochtones vont siéger au sein de l’Assemblée plénière de cette institution clé. Une révolution silencieuse, enclenchée par l’adoption de sa nouvelle loi organique en Conseil des ministres.
Lors de sa séance du 4 décembre, le gouvernement a en effet adopté le texte qui définit l’organisation, le fonctionnement et les règles de désignation des membres du Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC). Ce cadre juridique rénové, pris en application de la Constitution, parachève la modernisation de l’institution et lui donne les outils pour incarner une Nation plus inclusive.
Une architecture clarifiée pour des missions élargies
La réforme structure le CESEC autour d’une Assemblée plénière,organe d’orientation et de décision, et d’un Bureau exécutif (président, vice-présidents, questeurs, secrétaires). Surtout, elle entérine l’élargissement des missions de l’institution à la dimension culturelle, conformément à la Loi fondamentale.
Le grand chantier de l’inclusion
L’innovation la plus symbolique et puissante de cette refonte est l’intégration officielle de deux voix nouvelles et essentielles dans le dialogue national:
La diaspora gabonaise, désormais reconnue comme une composante à part entière de la Nation dans les réflexions prospectives du pays.
Les populations autochtones, dont la parole et les savoirs seront directement représentés au plus haut niveau consultatif.
Cette ouverture inédite vise à renforcer la légitimité et la richesse des propositions du CESEC, en en faisant un véritable miroir de la société gabonaise dans toute sa diversité.
Un mode de désignation adapté
Un projet de décret,adopté en même temps que la loi organique, précise les modalités pratiques de désignation des conseillers. Comme prévu par les articles 152 et 153 de la Constitution, celle-ci se fera par décret, élection ou cooptation selon les collèges représentés. Les membres élus ce samedi exerceront un mandat de cinq ans, renouvelable.
De la Conférence nationale à aujourd’hui, l’institution est passée du Conseil économique et social (CES) au Conseil économique, social et environnemental (CESE), puis au CESEC. Avec cette réforme et l’élection imminente de ses nouveaux visages, elle franchit un cap décisif : devenir l’assemblée de toutes les Gabonaises et de tous les Gabonais, des territoires aux communautés à l’étranger.



