
La célèbre plage de Bondi, symbole de la vie australienne, est devenue le théâtre d’une attaque terroriste antisémite. Dimanche 14 décembre 2025, alors que des centaines de personnes célébraient joyeusement le premier soir de Hanouka, un duo de tireurs a ouvert le feu, provoquant la panique et semant la mort en plein cœur de Sydney.
Les faits sont désormais clairs : un père de 50 ans et son fils de 24 ans ont perpétré cette attaque, visant délibérément la communauté juive réunie pour la Fête des Lumières. L’attaque a fait 16 morts et au moins 40 blessés, devenant la fusillade de masse la plus meurtrière en Australie depuis le drame de Port-Arthur en 1996.
L’attaque s’est déroulée sur la plage de Bondi, un lieu habituellement festif et fréquenté


Vers 18h45, heure locale, alors que l’événement « Hanouka by the Sea » battait son plein, des coups de feu ont retenti. Des témoins ont décrit deux hommes vêtus de noir, armés de fusils, tirant sur la foule depuis un pont surplombant la plage. La fusillade a duré plusieurs minutes, plongeant la célèbre plage, bondée en ce week-end, dans un chaos indescriptible.
Un acte prémédité contre la communauté juive
Les autorités n’ont laissé aucun doute sur la nature de l’attaque. Le Premier ministre de Nouvelle-Galles du Sud, Chris Minns, a déclaré qu’il s’agissait d' »une attaque ciblée contre les Juifs australiens le premier jour de Hanouka. Les policiers ont par ailleurs découvert un engin explosif artisanal dans une voiture liée à l’un des assaillants, ainsi que d’autres explosifs « élémentaires » à leur domicile, prouvant le caractère préparé de l’acte.
L’acte héroïque qui a stoppé l’assaut
Au milieu de la terreur, un acte de bravoure extraordinaire a changé le cours des événements. Ahmed al-Ahmed, un vendeur de fruits de 43 ans, a vu l’un des tireurs. Se faufilant entre les voitures, il s’est jeté sur lui par derrière, a lutté et a finalement réussi à lui arracher son arme. Bien que touché par deux balles, son intervention a désorganisé l’attaque et a très probablement évité un bilan encore plus lourd. Le Premier ministre Anthony Albanese l’a salué, ainsi que d’autres civils, comme de véritables « héros » dont le courage a sauvé des vies.
Une onde de choc internationale
La réprobation a été immédiate et mondiale. D’Australie, le roi Charles III s’est dit « horrifié » par cette « effroyable attaque terroriste antisémite ». Emmanuel Macron a exprimé la solidarité de la France après la mort de son compatriote. Les États-Unis, l’Union africaine, l’Autorité palestinienne et l’Iran ont tous condamné l’attaque.
Les réactions les plus vives sont venues d’Israël. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a accusé le gouvernement australien d’avoir « jeté de l’huile sur le feu de l’antisémitisme », faisant référence à la reconnaissance par Canberra d’un État palestinien quelques mois plus tôt. Son ministre des Affaires étrangères a appelé l’Australie à « agir fermement » contre la haine antisémite.
La police a annoncé le déploiement de 328 agents dans le cadre de l' »Opération Shelter » pour protéger les lieux de culte et de rassemblement juifs. Le Premier ministre de l’État a évoqué un possible renforcement de la législation sur les armes à feu.
Une communauté sous le choc
Le président de la Fédération sioniste d’Australie a résumé l’état d’esprit: « La communauté juive est sous le choc ». Cette attaque survient dans un contexte de hausse des actes antisémites signalés en Australie depuis la guerre à Gaza, plusieurs incidents ayant précédemment été imputés par Canberra à l’Iran. Pour beaucoup, cette journée qui devait célébrer la lumière et la résistance s’est transformée en l’une des plus sombres de l’histoire récente du pays.



