
Ce devait être la consécration pour des milliers de fans indiens : apercevoir, ne serait-ce que du bout des yeux, la légende vivante Lionel Messi, lors d’une tournée événement. Finalement, la seule chose de « légendaire… » qu’ils ont pu voir était le flou artistique d’une qualité digne d’une première webcam des années 90. Résultat : une soirée qui a viré au fiasco monumental, avec des supporters exigeant un remboursement… en chaises cassées.
Les organisateurs avaient promis une « expérience immersive ». Ils ont tenu parole, mais dans le mauvais sens du terme : les spectateurs se sont sentis immergés dans une profonde incompréhension, tentant de deviner si la tache argentée sur l’écran géant était Messi, un ballon, ou simplement un artefact numérique rebelle.

Pour le privilège de jouer à « Où est Charlie ? » version balle au pied, les amateurs avaient déboursé la modique somme de 133 dollars minimum. « J’ai payé pour voir le magicien, pas son fantôme », fulmine un supporter, tandis qu’un autre résume : « Mon forfait data mobile offre une meilleure définition. Là, c’était à peine digne d’une pièce de un dollar. »
La colère, seule chose visible en haute définition

Face à cette arnaque optique, la réaction des supporters a été immédiate, palpable, et surtout… très haute définition. Ne pouvant régler le problème de netteté sur les écrans, ils se sont rabattus sur un exutoire plus tangible : le mobilier du stade. Quelques chaises sont ainsi devenues les symboles sacrifiés d’une désillusion collective.
La scène, surréaliste, pourrait s’intituler « La fureur des fans flous » : des gens ayant économisé des mois pour voir leur idole, réduits à contempler une silhouette tremblotante, avant de se venger sur le premier siège venu. Une métaphore amère du fossé entre le marketing tapageur des tournées stars et la réalité souvent décevante sur le terrain.
Leçon du jour : un écran pourri peut coûter plus cher qu’une star
Alors que Messi, probablement inconscient du carnage numérique se déroulant dans les gradins, a accompli son show sur la pelouse (nous le supposons, les images ne permettent pas de l’affirmer), la morale est claire. En 2024, l’accessoire a primé sur l’essentiel. Peu importe d’avoir la plus grande star du monde si c’est pour la diffuser comme un cryptique message des années 80. Les organisateurs, qui pensaient sans doute que « la présence » suffisait, ont appris à leurs dépens que les supporters voulaient aussi… la voir.
Cette tournée, vendue comme un rêve, s’est transformée en cauchemar technologique. Reste une question : les dédommagements seront-ils offerts en espèces… ou en pièces détachées de fauteuils ?



