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Petit-déjeuner à l’Élysée : Macron et Faye, les retrouvailles sous tension

Alors que les croissants refroidissaient et le café nourrissait, Emmanuel Macron et Bassirou Diomaye Faye ont officiellement entamé ce mercredi 27 août 2025 leur « grand reset » franco-sénégalais. Entre sourires de circonstance et dossiers brûlants, le menu de cette rencontre était aussi copieux qu’explosif. Voici le décryptage satirique de cette journée historique.

Un partenariat réchauffé… mais sans bases militaires

Exit les bases françaises au Sénégal ! Après 65 ans de présence, les troupes tricolores ont plié bagage en juillet 2025, restituant camps et aérodromes militaires à Dakar. Mais rassurez-vous : la coopération sécuritaire n’est pas morte. Elle se réinvente désormais en « partenariat rénové » axé sur la cybersécurité et la formation – façon élégante de dire que Paris garde un œil sur la région sans y stationner ses soldats.

La dette cachée : l’éléphant dans la salle (de l’Élysée)

Pendant que Macron et Faye évoquaient investissements et commerce, un fantôme financier hantait la table : la dette cachée de l’ère Macky Sall. Réévaluée à 118,8% du PIB fin 2024, elle force le Sénégal à quémander 8,3 milliards de dollars pour éviter la banqueroute. De quoi donner des sueurs froides à Faye, qui promettait pourtant un financement « à 90% interne »… Ironie suprême : c’est vers Paris que Dakar se tourne aujourd’hui pour trouver des solutions.

Thiaroye : le massacre qui embarrasse encore Paris

Macron avait reconnu en 2024 le massacre de Thiaroye perpétré par l’armée coloniale en 1944. Mais Dakar exige davantage : déclassification totale des archives et reconnaissance du vrai bilan (35 morts selon la France, 400 pour les historiens) . Un dossier ultrasensible qui symbolise la quête sénégalaise de « vérité mémorielle » – et que Paris traite avec une lenteur suspecte.

Pétrole, gaz et Medef : le grand marchandage économique

Faye ne s’est pas contentée de l’Élysée. Invité star du Medef, il a plaidé devant les patrons français pour investir dans un Sénégal désormais producteur de pétrole et de gaz. Objectif : diversifier les partenariats sans rompre avec la France, qui reste son 2ᵉ fournisseur (derrière la Chine) et compte 250 entreprises sur son sol. Un numéro d’équilibriste entre souveraineté et réalités économiques.

 La comédie diplomatique : « Aucun sujet tabou » (vraiment ?)

Selon l’entourage de Faye, « aucune question n’était taboue». Pourtant, certains dossiers – comme la facture impayée de 150 millions d’euros du train Dakar-Diamniadio (dûe à Eiffage) – n’ont été que effleurés. Preuve que le « partenariat gagnant-gagnant » annoncé reste à négocier… surtout avec un Sénégal endetté et une France en retrait militaire.

Gageons que le prochain séminaire intergouvernemental à Dakar sera encore plus mouvementé que ce petit-déjeuner parisien.

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