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L’Afrique saigne à blanc : 88 milliards de dollars s’évaporent, l’UA est « très inquiète »

Alors que Madame Ondo peine à trouver de l’aspirine au dispensaire de son quartier, une autre hémorragie, bien plus massive, secoue le continent. Selon un rapport aussi alarmant qu’impuissant de l’Union Africaine (UA), l’Afrique perd la modique somme de 88 milliards de dollars par an dans les égouts financiers internationaux. Une fuite de capitaux si spectaculaire qu’elle laisse pantois les experts… et ravive les fraudeurs.
 
Au menu de ce gigantesque hold-up à l’échelle d’un continent : blanchiment, corruption, et évasion fiscale créative, le tout assaisonné de fausses factures et de prix des matières premières « magiquement » ajustés. De quoi faire pleurer les ministres des Finances et rire les multinationales dans leurs QG climatisés.
 
Face à ce tsunami d’argent sale, l’UA, dans un élan de courage administratif, a sorti l’artillerie lourde : des plateformes de coopération, des groupes de travail, et même des réunions ! Leur mission Hercule : rattraper l’argent volé qui se prélasse sur des comptes aux Bahamas. Malheureusement, ces super-héros de la bureaucratie se heurtent à un obstacle de taille : un manque de coordination et des lois aussi poreuses qu’une passoire.
 
Les raisons de cet échec cuisant ? Les budgets des États sont trop « mobilisés » par les petits tracas du moment : guerres civiles, famines, et montée des eaux. Difficile, dans ces conditions, de financer des douaniers ou des juges anticorruption. Sans compter que la guerre en Ukraine offre une opportunité en or pour toutes les transactions opaques, faisant bondir les flux illicites de 76 % en dix ans. Heureusement, le monde est solidaire dans l’adversité.
 
En somme, le rapport conclut, l’air navré, que les institutions africaines spécialisées sont « peu efficaces ». Un euphémisme aussi élégant qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine.
 
Morale de l’histoire : pendant que l’UA produit des rapports, l’argent des hôpitaux et des écoles continue de finir… ailleurs. Mais chut, il paraît que c’est une pratique « illicite », donc on ne doit pas en parler trop fort. Cela pourrait gêner les conseillers techniques étrangers qui aident tant le continent avec leurs standards si parfaitement inadaptés.

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