À l’approche des élections législatives et locales du 27 septembre 2025, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a reçu, jeudi, Alain-Claude Bilie-By-Nze, président du parti Ensemble pour le Gabon (EPG). Les deux hommes ont échangé sur les garanties de transparence du scrutin et la préservation de la paix sociale, dans un contexte où la confiance dans le processus électoral reste un enjeu majeur.
Cette rencontre intervient à un moment clé de la transition politique gabonaise. Elle témoigne de la volonté affichée par le chef de l’État d’élargir le dialogue au-delà de la majorité, et ce, malgré un climat politique encore marqué par les tensions nées de la présidentielle d’avril dernier. Ce scrutin, qui avait consacré la victoire du président Oligui Nguema, n’avait pas pleinement satisfait les attentes de l’opposition quant à l’organisation et à la supervision du vote.
Alain-Claude Bilie-By-Nze, dont le parti présente 20 candidats dans six provinces, a salué l’initiative tout en réitérant ses préoccupations concernant l’équité du processus. « Nous souhaitons que nos candidats puissent concourir dans un climat apaisé, respectueux du jeu démocratique », a-t-il déclaré, rappelant ses critiques antérieures, exprimées notamment devant la presse la veille. Son parti, bien que participant au scrutin, continue de porter une vigilance active sur les conditions de son déroulement.
De son côté, le président Oligui Nguema a réaffirmé son engagement en faveur d’une démocratie inclusive et apaisée. « L’unité nationale et le développement ne peuvent se réaliser que par la participation de tous les Gabonais », a-t-il souligné, appelant à un dialogue permanent pour construire des institutions fortes.
Si cette audience ne suffit pas à effacer tous les doutes hérités des scrutins passés, elle illustre une forme d’élégance politique de la part des deux dirigeants, qui choisissent le dialogue plutôt que la confrontation. Elle s’inscrit dans la dynamique de sortie de transition et participe à la légitimation des nouvelles institutions de la Ve République.
Reste à voir si ces discussions se traduiront par des actes concrets lors du dépouillement et au-delà, alors que le Gabon tente de tourner la page d’une période troublée et de consolider sa jeune démocratie.
