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Guinée Conakry- Marie Bangoura, l’héroïne agricole qui défie la dépendance au riz importé

Sur 50 hectares, elle cultive l’espoir d’une Guinée autosuffisante en riz

Dans un pays où les sacs de riz importé inondent encore les marchés, Marie Bangoura, agricultrice visionnaire, incarne à elle seule la résilience et le potentiel inexploité de la Guinée. Cette année, elle a réussi à cultiver du riz sur 50 hectares, une prouesse qui démontre que la solution à la dépendance alimentaire se trouve ici, dans le sol fertile guinéen, et non à des milliers de kilomètres.
 
Un exemple qui parle de lui-même
Le champ de Marie, verdoyant et bien entretenu, s’étend à perte de vue. Chaque épis de riz récolté est un symbole fort, une graine plantée pour l’avenir alimentaire du pays. Pourtant, malgré des capacités agricoles indéniables, la Guinée continue de dépenser des millions de dollars en importations de riz, notamment en provenance de l’Inde, de la Chine, de la Thaïlande et du Vietnam. Un paradoxe qui a un coût économique, mais aussi un coût environnemental, avec l’empreinte carbone de ces denrées parcourant la moitié du globe.
 
« Ce riz que je produis, c’est notre riz, le riz de la Guinée. Il est de qualité, et il est cultivé avec passion, » confie Marie, les mains fièrement posées sur les sacs de récolte. Son succès n’est pas seulement le sien ; il est la preuve tangible qu’avec les bons moyens et la volonté, les Guinéens peuvent nourrir les Guinéens.
 
Un potentiel à démultiplier d’urgence
 
L’exemple de Marie n’est pas une simple success-story. C’est un modèle, un schéma qu’il est impératif de reproduire à grande échelle. Si des centaines, voire des milliers de « Marie Bangoura » émergeaient à travers le pays, soutenues par des politiques agricoles robustes, des financements adaptés et un accès facilité aux intrants de qualité, la balance commerciale du pays s’en trouverait radicalement transformée.
 
Imaginez : des milliers d’hectares de rizières guinéennes florissantes, des emplois créés en milieu rural, une économie locale dynamisée et une souveraineté alimentaire enfin retrouvée. Le rêve est à portée de main.
 
Un appel à l’action
 
L’histoire de Marie n’est pas seulement une inspiration ; c’est un appel pressant à l’action pour les décideurs, les investisseurs et la société civile. Investir dans l’agriculture locale, c’est investir dans l’indépendance et la dignité de la nation. C’est choisir de valoriser le travail de ceux qui, comme Marie, ont choisi de croire en la terre de leurs ancêtres.
 
Le temps est venu de tourner la page de la dépendance. Le temps est venu de cultiver notre propre avenir. L’exemple de Marie Bangoura est la semence. À nous tous d’en faire une moisson abondante pour la Guinée.

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