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Gros solde : Le Gabon paie cash, les créanciers applaudissent (et respirent mieux)

La nation gabonaise sort le chéquier et envoie un message fort à ses partenaires financiers : « L'addition ? On s'en occupe. »

C’est un virement qui fait du bruit dans le landerneau financier. Le  Gabon a procédé à une opération de prestige en réglant une facture de plus de 28,3 milliards de FCFA à un aréopage de créanciers internationaux. Une manière on ne peut plus concrète de dire : « La confiance ? Nous sommes en train de la reconstruire, centime par centime. »
 
Le gouvernement a détaillé la liste des heureux bénéficiaires, un véritable who’s who de la finance mondiale et continentale. En tête de liste, la Banque Africaine de Développement (BAD) qui empoche un joli pactole de 12,3 milliards, suivie de près par l’Agence Française de Développement (AFD) à 8,8 milliards. Même le FMI, souvent regardant, a vu arriver 4 milliards sur son compte. La Banque Mondiale, la BEI, le FIDA et la BADEA se partagent le reste du gâteau, pour des montants allant de 2,2 milliards à 284 millions. De quoi calmer les inquiétudes et peut-être même déclencher quelques sourires dans les couloirs feutrés de ces institutions.
 
 
L’objectif est clair : tourner la page des mauvaises habitudes et des dettes accumulées. En réglant ses arrières – ou du moins une partie significative – le Gabon ne se contente pas d’éviter les frais de retard. Il tente un grand écart entre rigueur budgétaire et crédibilité retrouvée. Le message sous-jacent est limpide : « Notre parole vaut encore de l’or, ou du moins, des milliards de francs CFA. »
 
Ce remboursement massif est la meilleure des publicités pour tenter de rassurer les bailleurs de fonds et d’éviter tout blocage futur. Une stratégie payante ? Seul l’avenir le dira. Mais pour le moment, le Gabon peut souffler un peu : il a montré patte blanche et prouvé qu’il tenait ses carnets de chèques bien en main. Une nouvelle qui, on l’espère, ne sera pas la dernière du genre.

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