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Bénin- Présidentielle : la Cour constitutionnelle enterre les espoirs du parti les Démocrates

C’est un coup de tonnerre dans le paysage politique béninois.La voie est désormais tracée pour une présidentielle de 2026 où le parti au pouvoir, l’Union Progressiste, ne rencontrera aucune opposition structurée. La Cour constitutionnelle a rendu sa décision fatidique ce 27 octobre.
Le verdict est tombé, et il est sans appel. Ce lundi 27 octobre, la Cour constitutionnelle du Bénin a verrouillé l’accès au scrutin présidentiel du 12 avril 2026 pour le principal parti d’opposition, Les Démocrates. En validant la liste provisoire de la Commission électorale nationale autonome (CENA), la plus haute juridiction électorale a acté l’éviction définitive de Me Renaud Agbodjo et de son colistier.
La raison officielle ? Une « insuffisance de parrainages », un motif technique qui cache une réalité politique brutale. Le candidat des Démocrates a été victime d’un coup de force interne : le retrait du précieux parrainage d’un élu de son propre parti, farouchement opposé à sa désignation. Cette simple signature manquante a suffi à faire basculer le destin du parti et, potentiellement, celui de l’élection.
Cette exclusion sonne comme un sinistre déjà-vu. Sous la présidence de Patrice Talon, arrivé au pouvoir en 2016, l’opposition béninoise subit un rétrécissement continu. Ce scénario, où des formations politiques majeures sont écartées pour des motifs administratifs, se répète élection après élection, consolidant un paysage politique de plus en plus verrouillé.
Avec cette décision, la présidentielle de 2026 s’annonce dès à présent comme un scrutin sans suspense. En l’absence de son plus redoutable challenger, la voie semble largement dégagée pour le camp présidentiel, laissant planer de lourdes interrogations sur l’avenir du pluralisme démocratique dans un pays qui fut longtemps présenté comme un modèle en Afrique.



