France: Le premier Ministre Bayrou entre en piste pour son dernier numéro

Le Béarnais, dans un ultime baroud d’honneur, a lui-même demandé à être jeté en pâture, preuve d’un masochisme politique rare. « Des forces politiques s’unissent pour m’abattre », a-t-il confié, découvrant avec une stupéfaction feinte que la gauche et l’extrême droite n’aiment pas qu’on supprime le petit pont de l’Ascension.

Sa méthode imparable ? Dramatiser à outrance pour faire passer la pilule. « Le pays croule sous les dettes ! », clame-t-il, avant de proposer comme unique solution de supprimer deux jours fériés. Une idée tellement géniale qu’elle fait même tousser dans son propre camp. Laurent Wauquiez, grand chef des Républicains, a magnanimement accordé à ses troupes « la liberté de vote », ce qui, en langage politique, signifie : « Sauvez-vous, le navire coule et j’ai déjà le gilet de sauvetage. »

Arithmétiquement, c’est plié. La France va donc se payer son quatrième Premier ministre en deux ans, soit un rythme plus effréné que celui des saisons de Danse avec les stars. Le Président doit donc trouver un super-héros capable de faire s’entendre un syndicat de cheesemongers et un club de vegan militants. Mission impossible.

Pour couronner le tout, le pays doit négocier un périlleux slalom entre des manifestations le 10, le verdict de l’agence Fitch le 12 (qui sort probablement le pop-corn) et une nouvelle grève le 18.

La France n’a toujours pas de budget, mais elle a une passion renouvelée pour le soap opéra politique. Le seul plan qui semble désormais faire consensus ? Attendre le prochain Premier ministre pour lui jeter des tomates pourries.