
En cette veille de rentrée des classes, prévue officiellement le 1er septembre sur l’ensemble
du territoire national, l’effervescence est palpable dans les papeteries et supermarchés de Libreville. Cahiers, stylos et cartables sont passés au crible par les parents, déterminés à boucler leurs achats avant la fin du mois d’août. Publié récemment par le ministère de l’Éducation nationale, le calendrier de cette rentrée est séquencé en deux temps : la rentrée administrative est fixée au lundi 25 août, suivie une semaine plus tard par le début effectif des cours.
Entre routine et course contre la montre
Si pour certains, préparer la rentrée est un exercice de routine parfaitement maîtrisé, pour d’autres, le calendrier resserré représente un véritable défi. La réduction de la période administrative à une seule semaine complexifie la tâche de nombreuses familles. Sur le terrain, le constat est partagé. Alors qu’il arpentait les rayons d’une librairie de l’ancienne gare routière en compagnie de ses filles, Jean Christian Minko, enseignant et parent d’élèves, a confié son sentiment. « Avant, la rentrée administrative s’étendait sur deux semaines mais depuis quelques années, elle est réduite en une semaine. Ce n’est pas évident pour beaucoup de parents de bien se préparer avant la rentrée. », craint-il
L’anticipation, clé des parents organisés
Face à ce calendrier serré, l’anticipation reste la meilleure alliée des parents. Une stratégie que maîtrise parfaitement Jules Dinzambou, rencontré en train de consulter sa liste dans une librairie du centre-ville. « C’est une épreuve de chaque début de rentrée. Heureusement dans mon cas, la liste des fournitures scolaires de mon enfant qui part du préscolaire en 1ere année de l’école primaire m’a été transmise dès la fin de l’année dernière. Donc je peux déjà préparer son trousseau.», a-t-il affirmé
Les salaires de fin août à la rescousse des retardataires
Mais pour tous, il n’est pas toujours possible d’anticiper. De nombreux parents, qualifiés de « retardataires », misent ainsi sur le versement des salaires de fin août pour entamer le marathon des achats. C’est le cas de Frédéric Minko, qui joue la montre. « J’attends mon salaire du mois pour préparer la rentrée des deux enfants. Pour le moment, ils terminent leurs vacances à Bitam. Avant la rentrée, je pense être prêt. »
Du côté des commerçants : une affluence attendue et gérée
Cette période de fièvre acheteuse est, pour les opérateurs économiques, une occasion cruciale de réaliser de bonnes affaires. Si l’affluence n’est pas encore à son maximum, les libraires comme Kassé Hamat se préparent méthodiquement à la traditionnelle ruée de la dernière semaine « Nous sommes un peu habitués à l’affluence des derniers jours de vacances. On se prépare en conséquence. D’ici la fin de la semaine, nos stocks seront renforcés.»
Alors que le compte à rebours est lancé, le ballet des parents dans les allées des magasins ne fait que commencer, promettant une dernière semaine animée dans le commerce local avant le silence retrouvé des salles de classe.